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 [Arkelfos] Elégie pour la naissance d'une fable noire...

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Arkelfos

Arkelfos


Messages : 31
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MessageSujet: [Arkelfos] Elégie pour la naissance d'une fable noire...   [Arkelfos] Elégie pour la naissance d'une fable noire... I_icon_minitimeMar 21 Sep - 9:51

Voici donc le BG d'Arkelfos, racontant les début de sa vie et les circonstances qui l'ont amené à devenir ce qu'il était avant de rejoindre la Ex Nihilo, puis de mourir. Je songe à écrire une petite suite tantôt qui raconterait ce qu'il est devenu depuis. Vos avis et critiques sont plus que bienvenus !




Il y a bien des années, lorsque la cité de Lune-d'argent resplendissait encore de toute sa grandeur, un enfant Sin'dorei naquit au sein d'une famille aisée, mais toutefois modeste.
Cette histoire eût pu être un exemple de sérénité et de vertu parmi tant d'autres au sein de la race issue des hauts-elfes, si toutefois le Fléau n'avait décidé d'y inscrire ses lignes.

L'enfant nommé Arkelfos n'avait que quatre ans lorsqu'une nuit, quelqu'un vint frapper à la porte du foyer.
Lorsqu'ils ouvrirent, les parents d'Arkelfos trouvèrent un individu vêtu de noir et au visage masqué par une large capuche.
Réveillé par la conversation, le petit elfe vint observer la scène, caché dans l'escalier. Ce moment et ces paroles resteraient à jamais gravés dans sa mémoire.
"J'ai été envoyé par quelqu'un qui vous offre d'être à jamais à l'abri de la faim, de la peur et de la souffrance..., dit l'inconnu d'une voix éreintée, Tout ce qu'il vous sera demandé en retour, c'est de laisser votre vie derrière vous et de rejoindre les rangs de notre armée..."
Le père d'Arkelfos demandant qui avait l'audace de croire qu'ils avaient des raisons d'accepter, l'homme abaissa sa capuche, dévoilant un visage humain au teint livide et aux yeux vitreux: un nécromant du Fléau...
Le couple appela immédiatement les gardes, mais l'homme avait déjà disparu lorsque ceux-ci accourèrent.

Le lendemain, l'ost du Roi-Liche frappait aux portes de la cité.
Ayant été réquisitionnés pour rejoindre les rangs de la défense de Lune-d'argent, les parents d'Arkelfos embrassèrent leur fils pour ce qu'ils savaient être la dernière fois, le confiant aux soins des nourrices qui avaient été désignées pour mener les enfants en lieux sûrs.
Mais tout se passa bien trop vite...
Au détour d'un couloir, un mur se brisa et un groupe de goules et de zombies fondit sur les nourrices et leurs protégés avant qu'ils n'aient le temps de rejoindre le navire qui devait les emmener.
Le jeune garçon assista au massacre de la plupart de ses camarades avant qu'un contingent de la garde n'accoure pour repousser les morts-vivants et emmener les survivants sur le bateau. Parmi les soldats qui succombèrent en tentant de retenir les monstres se trouvait sa mère.
Les dernières images qu'il eût d'elle furent le regard plein d'amour qu'elle lui adressa et le baiser qu'elle lui envoya avant de se faire dévorer par une goule tandis que le quai reculait à mesure que le vaisseau s'engageait sur les flots...

...

"Il y en a un autre ici...
-Kerlia, viens voir ! Celui-là est encore vivant!"
Le petit Sin'dorei ouvrit péniblement les yeux en sentant un goût salé dans sa bouche.
Redressant la tête avec difficulté, il vit deux grandes silhouette se détacher dans la lueur du soleil couchant.
Retrouvant petit à petit ses capacités visuelles, il distingua le corps d'une femme à la peau verte qui se penchait sur lui.
Pris de terreur, il tenta de se reculer, mais la faiblesse lui permit à peine de s'asseoir quand une grande et douce main se posa sur sa tête.
"Schhht n'aie pas peur, tout va bien, petit..." La voix était pleine de tendresse malgré l'aspect quelque peu effrayant de la bouche sertie de deux croc verticaux d'où elle provenait.
Arkelfos sentit qu'on le soulevait lorsqu'il perdit à nouveau connaissance après avoir croisé un regard brun et doux...

Il s'éveilla dans un lit moelleux au son d'une voix qu'il reconnut et qui chantonnait un air mélodieux.
Regardant autour de lui, il découvrit qu'il se trouvait dans une pièce de taille moyenne aux murs de chaume embaumée par un parfum de bois brûlé et de plantes à l'odeur musquée.
Voyant qu'il était réveillé, la femme à la peau verte se dirigea vers lui et s'assit sur le bord du lit.
"Te voilà enfin de retour parmi les vivants ! Tu dois venir de loin, mon petit. Je n'ai jamais vu quelqu'un de ta race avant hier."
Le jeune elfe gardait les yeux baissés, n'osant regarder sa bienfaitrice.
"Allons, petit. Je ne vais pas te manger. Tiens, en parlant de ça, tu dois avoir faim, non?"
Il posa la main sur son ventre vide et esquissa un timide hochement de tête.
"Tu es maigre et frêle, tu ne dois pas être encore sevré. Tu as de la chance que je sois nourrice."
Elle défit les lacets de la tunique en cuir qui lui couvrait le torse et l'ouvrit sur une poitrine généreuse avant de prendre l'enfant et l'asseoir sur ses genoux.
Celui-ci ouvrit des yeux ronds, à la fois surpris et comme hypnotisé par la vision qui s'offrait à lui.
Hagard et fasciné, il demeura un instant les yeux fixés sur les seins voluptueux.
"Allons bon, les enfants de ta race ne boivent pas de lait? Ou peut-être que tu n'es pas aussi jeune que tu en as l'air. Tu n'es pas un petit orc, après tout!"
L'orque gloussa et referma sa tunique, puis se leva et alla chercher quelque chose dans le fond de la pièce avant de revenir s'asseoir sur le lit en tendant un morceau de viande crue et gorgée de sang au petit Sin'dorei.
Il hésita un instant, avant de prendre la pièce et mordre dedans en se débrouillant du mieux qu'il put pour en arracher un morceau avec ses dents de lait. Ce goût nouveau ne lui déplut pas. Au contraire, il eût vite dévoré avec appétit l'intégralité du morceau, se tachant de sang à divers endroits du visage.
La femme eût un sourire satisfait.
"Voilà qui est mieux ! Est-ce que tu as un nom, petit?"
Il hocha timidement la tête et répondit d'une petite voix:
"Arkelfos...
-Moi, je m'appelle Kerlia.Tes parents étaient avec toi sur le bateau?"
Il secoua doucement la tête.
"Tu sais où ils sont?"
La tête baissée, Arkelfos sentit une terrible douleur monter dans sa poitrine et lui lacérer l'âme avant de pleurer silencieusement en revoyant les dernières images de sa mère.
Il n'en fallut pas plus à Kerlia pour comprendre. Elle prit l'enfant dans ses bras et le serra doucement contre elle.
"Ne t'inquiètes pas, je m'occuperai de toi..."

...

Le soleil commençait à rougeoyer en descendant vers l'horizon dans le ciel de Durotar.
Le vieux Morkhân revenait à sa hutte avec un sanglier sur chaque épaule: la chasse avait été bonne.
Il contourna la bâtisse et revint avec un fagot et quelques bûches qu'il déposa dans le cercle de pierres rempli de cendres qui se trouvait non loin de l'entrée de son habitation, ignorant que deux silhouettes l'épiaient, tapies à l'ombre d'un buisson.
Arkelfos était l'une d'elles.
Quelques années avaient passé et le Sin'dorei avait à présent une quinzaine d'années. L'éducation juste mais impartiale de Kerlia et la rigueur de la vie en Durotar avaient forgé son corps et durci son esprit. Toutefois, les longs cheveux bruns et lisses qu'il se laissait pousser et ses yeux pernicieux d'un vert lumineux lui donnaient parfois un air faussement angélique.
L'autre était une trollesse du même âge que lui au regard tout aussi retors et à l'allure presque masculine dans sa façon de s'habiller et de se mouvoir, sans pour autant perdre de cette féminité propre à celles de sa race. Les deux compères se connaissaient depuis leur plus tendre enfance et faisaient tout ensemble.
"Ca y est, ça va être le moment, Deldjyra., chuchota l'elfe en observant Morkhân allumer son feu, Tu es sûre que c'est la bonne poudre?
-Öte ta tignasse de mon visage, tête de fillette, où je te jure que je la coupe et que je m'en fais un appât pour les poissons!, lui répondit-elle de son accent particulier en le bousculant, Je l'ai piquée à un marchand gobelin qui était venu vendre des trucs à ma mère. Je l'ai essayée, elle fonctionne."
Arkelfos fit un sourire malicieux et continua d'épier le bon moment.
L'orc était parvenu à allumer son feu et entra dans sa hutte avant d'en ressortir un instant plus tard avec une petite bourse en cuir qu'il posa par terre près du feu.
"Taz'dingo ! s'exclama Deldjyra, Il fait toujours les mêmes choses dans le même ordre, c'est son petit rituel du soir. Prends la poudre. Quand il va aller pisser, je vais attirer son attention et toi tu fonces pour aller remplacer son sac d'herbes par celui-ci. Après, tu reviens te planquer ici, d'accord?
-Très bien. Mais au cas où je me ferais choper, tu ne veux pas me donner un baiser d'adieu?"
Il avança ses lèvres en fermant les yeux dans une mimique délibérément grotesque.
"Tu peux t'gratter, yeux de lucioles !, répondit-elle en le frappant à l'épaule. On verra plus tard, si t'as bien fait les choses."
Arkelfos ricana et se tint prêt. Morkhân ôta sa hache de sa ceinture et la posa contre le mur de la hutte, puis s'éloigna de quelque pas avant de baisser son pantalon et commencer à uriner.
"C'est parti!"
Deldjyra s'élança et arriva derrière lui pour lui asséner un coup de pied dans l'arrière-train avant de détaler dans la direction opposée du feu de camp. L'orc poussa un juron et remit son pantalon aussi vite que possible avant de se lancer à la poursuite de la jeune trollesse.
Arkelfos en profita pour se précipiter devant le feu, prendre la bourse d'herbes odorantes et déposer la sienne à la même place. Ceci fait, il revint derrière le buisson et s'accroupit en attendant sa complice.
Quelques minutes plus tard, elle revenait à son son tour, quelque peu essoufflée, en vérifiant que Morkhân l'avait bien perdue de vue.
"C'est bon?"
L'elfe acquiesça avec un sourire.
Quelques instants s'écoulèrent avant que l'orc ne revienne, regardant autour de lui en marmonnant.
Finissant de se soulager, il se dirigea vers le feu et prit le petit sac en cuir avant de se pencher sur les flammes pour y jeter une poignée de son contenu.
Un bref et puissant ronflement retentit lorsque la poudre s'enflamma subitement jusqu'au visage de Morkhân, qui perdit l'équilibre sous l'effet de la surprise et se retrouva sur les fesses avec le visage noirci.
"Nom d'un gnoll ! Qu'est-ce que..."
Les deux compères éclatèrent de rire en se roulant au sol.
"Bien joué, cul bleu !", s'exclama Arkelfos en frappant de sa main celle que Deldjyra lui tendait.
Soudain, la jeune trollesse détala alors qu'il se tenait les côtes, n'en pouvant plus de rire.
"Ben... où tu vas?", demanda-t-il d'un air incrédule, ne voyant pas la silhouette massive qui se dressa bientôt dans son dos.
L'attrapant par le col, Morkhân le tira vers lui, essuyant la suie de son visage avec son autre main.
"J'aurais dû me douter que c'était encore un de vos sales coups, il est rare de vous voir seuls. Je vais te montrer ce qui est vraiment drôle, moi !
-Tu peux me faire ce que tu voudras, dit le jeune Sin'dorei en se débattant, Ce ne sera jamais aussi amusant que de voir ta tête en ce moment !"
L'orc le traîna vers sa hutte et attrapa un morceau de bois au bout rougeoyant dans le brasier.
"Je m'en vais t'apprendre ce qu'il en coûte de faire des sales blagues, et crois-moi que tu t'en souviendras longtemps !"
Arkelfos parvint à se débarrasser de sa veste et fonça attraper la hache de Morkhân qu'il souleva avec peine en la dirigeant vers lui d'une façon qui se voulait menaçante.
"J'me laisserai pas faire !"
Morkhân s'arrêta dans son mouvement. La vision de ce jeune elfe essoufflé et torse nu avec son arme dans les mains, prêt à tout pour se défendre malgré le fait qu'il pourrait lui briser la nuque d'une seule main le fit réfléchir.
"Dis-moi, petit... Pourquoi tu ne cherches pas plutôt à t'enfuir?
-Me prends pas pour un niais, je sais très bien que tu cours plus vite que moi..."
L'orc le regarda droit dans les yeux pendant quelques instants, silencieux.
Il éclata alors de rire.
"Ha ha ha ! Tu es peut-être maigrichon et stupide, mais tu as tout d'un fils de la Horde ! Allez, pose cette hache et dégage d'ici. Je ne te ferai rien."
Arkelfos fut surpris mais demeura méfiant un instant. Jetant la hache au sol, il détala vers les broussailles.
Morkhân l'interpella toutefois:
"Eh, petit !"
Il s'arrêta dans sa course et se retourna vers l'orc.
"Si tu veux apprendre le maniement des armes, viens me voir un de ces jours."
Arkelfos resta silencieux un instant, puis reprit sa course avant de disparaître dans les hautes herbes.
Le vieux Morkhân le regarda partir, se disant que prendre un apprenti lui permettrait de se dérouiller un peu après toutes ces années, d'autant que le jeune elfe était prometteur.
"La rage du tigre et l'esprit du loup...", dit-il pour lui-même avant de retourner vers son gibier, "Ce petit fera un bon chasseur..."

...

La lueur blanche du coeur de l'hiver filtrait avec peine par la fenêtre au plafond de la pièce.
Arkelfos ouvrit des yeux encore gonflés de sommeil et s'étira du mieux qu'il pût dans ce lit duquel ses pieds dépassaient largement à l'extérieur.
Il avait à présent vingt-cinq ans, et un vécu aussi riche que houleux.
Il baîlla en se grattant la tête dont la longue chevelure brun-roux était à ce moment aussi désordonnée et en bataille que les poils du bouc qui ornait son menton.
Un léger soupir se fit entendre à côté de lui et une petite main blanche à quatre doigts glissa sur son torse nu.
"Je persiste à dire que tu es fou d'être venu ici...", dit une petite voix douce et féminine.
Arkelfos sourit et attrapa subitement la gnome par la taille pour l'asseoir sur son ventre, ce qui ne manqua pas de faire hurler de rire cette dernière.
"Quoi?, demanda-t-il en soutenant d'un regard malicieux celui d'ambre de sa compagne, N'est-ce pas toi qui m'avais dit que tu aimerais m'emmener dans ton.. comment disais-tu déjà? "Petit refuge à câlins en Dun Morogh"...?"
La jeune fille tenta de faire la moue mais souriait bien trop pour y parvenir et se contenta de frapper gentiment l'elfe sur la joue en gloussant.
"Oui, c'est ce que j'ai dit, mais je ne pensais pas spécialement t'y voir débarquer en plein milieu de l'hiver, quand les montagnards et la garde de Forgefer sont partout..."
Elle passa une main dans ses cheveux mi-longs noirs de jais et descendit du lit pour aller remettre du bois dans le poêle qui se trouvait contre le mur en pierre de la bâtisse et s'enrouler dans une couverture.
Arkelfos se leva à son tour et alla fouiller dans son sac pour en tirer un paquet de tabac et une petite feuille de papier avant de se mettre à rouler une cigarette.
Ceci fait, il rejoignit la jeune gnome près du poêle dont il ouvrit la grille pour en approcher le bout de sa cigarette en vue de l'allumer. Il referma la grille et inspira une pleine bouffée de fumée avant de revenir s'asseoir sur le lit, demeurant nu, manifestement nullement gêné par le froid ambiant.
"Bien que je sois... absolument ravie que tu sois passé me rendre visite, je suppose que ce n'est pas uniquement pour mes beaux yeux que tu es venu en Dun Morogh..., dit-elle avec un sourire sarcastique qui témoignait du fait qu'elle n'était pas dupe, Tu es encore venu fourguer de la camelote à un pigeon, c'est ça?"
L'elfe éclata de rire.
"On ne peut rien te cacher, hein? Bien vu, je suis venu vendre quelques petites choses à un type qui vit près des bois à l'est d'ici.
-Je vois de qui tu parles, c'quoi son nom, déjà... A la trique... Barrique...
-Hadrik. répondit Arkelfos en gloussant, Le genre vieux reclus méfiant..."
Il se leva et alla vers la porte pour l'ouvrir et s'appuyer contre l'encadrement, les bras croisés en admirant la colline enneigée parsemée de gigantesques sapins qui s'étendait devant le tertre.
"Tu devrais te méfier, dit-elle, ce type est cinglé.
-Comme si c'était la première fois... C'est gentil de t'inquiéter pour moi, Fil'."
Il se retourna pour envoyer un baiser à la jeune gnome d'un air railleur et s'avança dans la neige pour contourner la bâtisse en pierre et s'approcher d'un sapin avant de commencer à uriner.
Inspirant à pleins poumons l'air froid de l'hiver, il se retourna dans un soupir satisfait pour se retrouver face au canon d'un mousquet à l'autre bout duquel se trouvait un nain chauve à la longue barbe noire et drue et au regard colérique.
Surpris et désemparé, son premier réflexe fut de cacher son entrejambe de ses mains.
"Hadrik ! Quelle bonne surprise !, dit-il avec un sourire peu assuré,
-DU PLOMB !, grogna le nain en maintenant Arkelfos en joue, Du simple plomb ! A peine un tiers des deux caisses que tu m'as vendues contenaient tes fameuses balles en thorium ! Rends-moi mon or où j'te troue la peau !"
Malgré le fait qu'il se trouvait nu dans la neige, l'elfe sentit une bouffée de chaleur lui traverser le corps.
"Ecoute, Hadrik... mon ami... il doit y avoir un moyen de s'arranger, tu ne crois pas?
-J'veux rien savoir ! Rends-moi mon or où t'iras nourrir les loups !"
L'accent d'Hadrik lui faisait rouler les -r avec plus d'intensité que jamais sous l'effet de la colère.
Derrière lui, Filguettie s'était postée sur le pas de sa porte avec le sac et les vêtement d'Arkelfos, regardant ce dernier d'un air amusé et résigné à la fois.
Cherchant une échappatoire, Arkelfos regarda brièvement autour de lui avant de s'exclamer en désignant un endroit sur sa gauche :
"Attention, des troggs!"
Hadrik tournant la tête dans la direction des troggs invisibles, Arkelfos en profita pour détaler. Passant à côté du tertre de la gnome, celle-ci lui lança ses affaire avec un clin d'oeil et lui envoya baiser, regardant passer Hadrik qui se lança à sa poursuite avec force jurons et noms d'oiseaux.
Lorsqu'ils disparurent derrière les arbres, Filguettie leva les yeux au ciel en souriant avant de rentrer chez elle en murmurant:
"Mon pauvre Arkelfos... on ne te changera pas, toi..."
L'elfe zigzaguait nu entre les arbres, courant aussi vite qu'il le pouvait avec son sac et ses vêtements dans les bras tandis que des détonations fusaient et des projectiles sifflaient autour lui.
A peine quelques vingtaines mètres derrière lui, Hadrik le poursuivait, s'arrêtant brièvement de temps à autre pour le viser.
Il finit par arriver sur la route où un marchand gobelin s'était arrêté avec sa roulotte pour regarder sa carte.
Bénissant les dieux, il se jeta à bord de celle-ci sous l'oeil incrédule du commerçant.
"Foncez ! Je vous indiquerai la route et vous paierai ce qu'il faudra !"
Séduit par la "proposition", le gobelin plia sa carte et fouetta son cheval de ses rennes avec un sourire cupide.
Hadrik déboula sur la route au même moment et tira en direction de la roulotte à l'arrière de laquelle vint frapper le projectile.
"Ah? Il faudra aussi me payer les réparations..., dit le marchand d'un ton mesquin,
-Tout ce que vous voulez du moment que vous forcez l'allure !
-J'ai quelques étoffes de la plus grande qualité si vous souhaitez vous vêtir...
-J'ai ce qu'il me faut ! Foncez !!!"
Le nain continua de poursuivre le véhicule quelques instants avant de s'arrêter, essoufflé.
Levant le poing dans une colère noire tandis que la roulotte s'éloignait sur la route enneigée, sa voix sembla retentir aux quatre coins des montagnes, prononçant des mots que le Sin'dorei n'entendrait ni pour la première, ni pour la dernière fois:
"Arkelfos ! Maudit sois-tu, truand !!!"
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